Etape 1 : Arrivée du problème

Quand était votre première fois ?
Celle où vous êtes comme tombé amoureux.se de votre smartphone pour la première fois ?

C’est là que commence l’histoire de votre addiction… Et c’est là qu’une partie de votre histoire à vous a drastiquement changé de cap aussi. Essayez de fouiller dans vos souvenirs pour trouver.

Mon addiction à moi est arrivée à mon entrée en classe de Première au lycée, lorsque j’ai eu mon premier smartphone. Je me sentais enfin faire partie de quelque chose, capable d’interagir dans des groupes, de garder du lien avec mes amis ! A tel point que je ne l’ai plus lâché.

Chaque histoire d’addiction est différente. Certains ont eu un usage raisonné de leur portable pendant des année avant de se laisser gagner par l’addiction. Parfois suite à un gros changement dans leur vie comme une rupture, un changement de travail, un deuil…

Ou bien juste (et c’est peut-être votre cas) parce qu’ils ont installé Youtube, Instagram, Reddit, Twitter, Facebook ou Tiktok pour la première fois. Ou bien CE jeu mobile particulièrement addictif ! Et qu’ils n’ont plus quitté ces plateformes… Ni leur écran.

L’addiction aux smartphones arrive tout doucement dans nos vies, l’air de rien.
Mais si vous êtes ici, c’est qu’elle y est restée…

Etape 2 : Prise de conscience de l’addiction au portable

Un jour, on réalise qu’on n’est pas très heureux.
On le savait déjà dans le fond, mais là, c’est flagrant.

Cette prise de conscience peut avoir différents éléments déclencheurs :

  • Alors qu’on scrolle dans le vide, sans même regarder ce qui nous passe sous les yeux.
  • Quand on se sent déprimé et épuisé, après avoir une fois de plus passé la nuit sur Youtube
  • Quand notre portable est déchargé en extérieur, et qu’on panique… Alors même qu’on n’est pas très loin de chez soi !
  • Quand on se rend compte qu’on a épuisé tout son (généreux) forfait 4G pour le mois
  • Quand on réalise qu’on n’a aucun loisir en dehors de son écran, et que c’est gênant à dire aux gens
  • Quand on a besoin d’aller faire des courses/aller chez le coiffeur/se doucher/manger… mais qu’on reste sur son portable à la place
  • Quand on réalise qu’on a du mal à rester focalisé (le temps d’un film par exemple), ou à ne rien faire. On a besoin d’être diverti sans arrêt, et on préfère regarder n’importe quoi que de s’ennuyer.

A ce moment là, on sait qu’il y a un problème… Mais il faut du temps avant de faire le lien avec son écran. On se dit d’abord que ça vient de soi, qu’on doit être câblé bizarrement.

Ma prise de conscience à moi, ça a été quand j’ai rencontré quelqu’un qui avait exactement le même problème que moi. Et en le voyant lui, j’ai pensé « Il a vraiment un souci, ça n’est pas normal de faire ça »

Et par extension… J’ai réalisé que mon rapport au smartphone n’était plus bon depuis très longtemps.

A ce moment là, on se dit que bon, oui je passe peut-être trop de temps dessus… mais que j’arrête quand je veux. D’ailleurs, je n’ai rien de mieux à faire, c’est pour ça que je passe mon temps dessus.

Quand j’aurai [insérer chose inaccessible pour le moment] alors là oui, je pourrai arrêter.
Pour l’instant, ce n’est pas pressé.

Etape 3 : Premières tentatives, premiers déboires

C’est là qu’on se reprend en main !
Enfin, qu’on essaie.

On a cette énergie nouvelle, parce qu’on a enfin su identifier son problème. Du coup, maintenant qu’on sait quoi viser, on peut enfin abattre la cible. Et le « comment » semble évident et simple.

On essaie timidement de se mettre des restrictions. D’ailleurs, dans le fond, on n’est pas encore tout à fait prêt à mettre le mot « addiction au smartphone » sur le souci. Non, d’autres ont des addictions, moi j’utilise juste mon portable un peu trop. Il y a pire ! Mais ok, j’ai un souci.

A cette étape, on connaît le mal qui nous ronge, sans trop oser le nommer.
Mais, et c’est le plus important, on essaie de riposter.

Et ça peut marcher… les premiers jours, voire les premières heures.
Le problème, c’est que tout du long de la restriction qu’on s’est imposée, on se sent anxieux, et qu’on n’attend qu’une chose : retrouver son portable.

Et bim, on replonge aussitôt.
La rechute est intense, et surtout, elle est déprimante. Chaque rechute l’est un peu plus.

On se convainc qu’on est nul.
Et on se réfugie dans le confort de notre smartphone, des heures durant.
On se console en se disant que ce n’est pas si grave. Ce n’est « qu’un portable ».

Mais on perd des moments de vie, et on nourrit encore un peu plus son addiction.
Et tôt ou tard, le mal-être généré nous permet de nous relever… et de réessayer d’arrêter.


Etape 4 : Epreuves, tentations… et pièges.

On rencontre des épreuves en chemin.

A commencer par un point inattendu : Le regard des gens.
Comme on cherche à lutter contre une addiction, on s’attend à ce qu’ils soient supportifs.
Mais si on en parle, les gens sont souvent un peu amusés, voir déconcertés :

« Qu’est ce qui te fait dire que tu as une addiction au smartphone ?« 
« Non mais il faut arrêter avec ton délire, ça va pas te tuer« 
« Je fais pareil, et plein de gens que je connaissent font pareil, c’est pas anormal »

Et ils ont raison sur un point : c’est extrêmement répandu. Mais ça n’est pas « normal ».
Des tas de gens sortent au bar tous les soirs, vont au fast-food chaque jour, fument, ou mangent du sucre à foison. Est-ce que pour autant c’est une bonne chose ? Est-ce que c’est bon pour eux ?

Pourtant, c’est normalisé.
On leur dira « Il faut bien vivre ! » ou pire : « Il faut bien mourir de quelque chose« .
La vérité, c’est que vous ne mourrez pas du smartphone. C’est plus pernicieux que ça.
Il vous empêchera de vivre pleinement.

Le smartphone vous maintient dans cet état léthargique de demi-vie. Vous êtes là… sans l’être vraiment. Vous êtes en vie, et le temps s’écoule, mais vous menez une existence vide, creuse. Comme si ce petit écran absorbait votre vitalité, et une part de votre humanité.

Seul vous êtes capable de jauger si vous utilisez votre smartphone à l’excès, et si vous en souffrez.
Ne laissez pas votre motivation se briser pour des gens qui ont décidé de vivre avec ce problème.

Les gens qu’on connaissait « en ligne » s’en mêlent aussi.
Si on était très actif sur les réseaux sociaux (Whatsapp/Discord/Slack/Messenger inclus) et qu’on les utilise bien moins qu’auparavant, les gens vont vite vous dire « Bah alors, t’es mort ? », « Où est-ce que tu as disparu ? », comme si vous aviez enfreint une loi logique, franchi une frontière interdite.

Et même les inconnus nous donnent envie d’utiliser notre smartphone !
Voir des gens sur leur téléphone nous donne envie de faire pareil, surtout

  • Une soirée où tout le monde est sur son portable, sauf soi.
  • Une salle d’attente chez le médecin
  • Une file d’attente au supermarché
  • Un bus/métro/train

Nos collègues ne comprennent pas qu’on soit un peu moins réactifs. Pas grave, ils apprendront. Le droit à la déconnexion existe en France.

Quand on ne regarde pas son portable, on a l’impression de manquer des tas de choses. La vérité pourtant c’est que quand on finit par le regarder, on a raté très peu de choses, voire aucune !

On ressent encore un petit stress des fois, une envie de regarder son portable, juste pour regarder son portable. Scroller un peu, regarder « juste une fois, juste au cas où ».


Etape 5 : Fin de parcours ? En apparence seulement.

Et puis petit à petit, on a réussi à se défaire de son smartphone.
Victoire, non ?!

Toute cette avancée est mesurable, et en vrais chiffres : on passe nettement moins de temps sur son portable (ex : de 7h par jour à 1h15 désormais), certaines des applications qu’on n’arrivait pas à lâcher (Youtube, Instagram…) ne sont plus qu’un lointain souvenir.

On n’utilise plus son portable compulsivement. On l’a encore bien sûr, mais on ne le sort plus à tout bout de champ, dans une file d’attente, dans son lit, en prenant son bain, ou lorsqu’on qu’on veut vérifier à quoi correspond l’intitulé d’un plat dans un restaurant.

On arrive enfin à voir le portable comme un outil, et à s’en servir comme tel.
Ca correspond à 100% à ce que chaque addict aimerait, non ?!

… Sauf que non. Une pièce est encore manquante.

C’est de loin l’étape la plus difficile à se surmonter, parce qu’une fois arrivé là… on pense que c’est l’étape finale. Alors que pas du tout !

Et là : PANIQUE.

On réalise qu’on n’est plus addict… mais pas plus heureux.
Et ça, ça picote. Est-ce qu’on aurait fait tout ça pour rien ? Est-ce que ça n’était pas mieux, avant ?

On se rend compte que se débarrasser de ce qui nous rendait mal n’est pas suffisant pour se sentir bien. L’absence de portable laisse un vide qu’il faut combler… Mais on a vécu tellement de temps avec qu’on ne sait même pas comment s’y prendre, ni même par où commencer !

Le retour au réel, à la vraie vie, n’est pas si facile.
Comment occupe-t-on une après-midi, une soirée… sans smartphone ?
Et idéalement, sans écran ?

Tout nous semble fade, terne. 
Compliqué aussi.

  • Lire semble lent, et peu distrayant.
  • L’idée de regarder un film peut paraître interminable (« 2h sans rien faire d’autre ?! »)
  • Sortir n’est plus forcément naturel, surtout si nous avons perdu l’habitude des liens sociaux. Certains addicts ont vécu isolés tellement longtemps qu’ils ont peur de sortir, de croiser des gens, d’essayer de forger des amitiés ou d’expérimenter des relations amoureuses.
  • Faire des choses semble complexe tant on en a perdu l’habitude. Et comme on était addict pendant longtemps, il y a plein de choses qu’on ne sait simplement pas faire ! (Cuisiner ? Réparer quelque chose ? Entretenir son domicile ? Coudre ? Jardiner ? Peindre ?)

Mais il y a encore autre chose de plus embêtant encore.
De dangereux, même.

A cette étape où l’on est très fragile, on risque aussi de très facilement tomber dans une autre addiction. De chercher son confort dans la nourriture, l’alcool, la drogue, la cigarette, ou simplement passer énormément de temps sur son PC ou sur des jeux-vidéos pour compenser.

On appelle ce phénomène “Cross-addiction” ou « Multi-addictions » et pour avoir rencontré beaucoup d’addicts, il est malheureusement très courant. Il faut donc être particulièrement vigilant et suivre les bonnes méthodes pour l’éviter.

Et parfois -juste parfois-, on se surprend encore à chercher machinalement notre smartphone sur la table de nuit au réveil. Puis on se rappelle. Et le calme revient.

Ce sont les derniers pièges que l’on rencontre sur la route, les dernières épreuves.
Celles qui vous empêchent -mais plus pour longtemps- de vivre heureux même sans consulter votre téléphone.


Etape 6 : Reconnexion au réel; la fin d’un parcours et le début d’un autre

Arrivé jusque là, vous avez enfin réussi à réduire et contrôler votre usage du smartphone, à vous en servir raisonnablement, juste comme un outil.
Si vous en êtes là : BRAVO !!! Félicitations pour votre parcours 🎉

Plus qu’une étape : se reconnecter au réel.

On retrouve des passions perdues, on se surprend avec des élans de créativités nouveaux, comme quand on était enfant. On se sent plus présent, plus vif, et franchement : mieux. 

On se redécouvre des attraits pour la peinture, la lecture, le piano, le jardinage, le bricolage, la cuisine… toutes ces choses qu’on avait arrêté “sans raison apparente” il y a des années. On retrouve des liens avec des personnes qu’on avait laissées de côté : famille, amis…

On se sent parfois triste de ce qui aurait pu être, de tout ce qu’on a perdu définitivement.

Les relations amoureuses, les personnes chères parties trop tôt avec qui l’on a pas assez pris le temps de discuter, absorbés par notre addiction. On pense à qui l’on aurait pu devenir si l’on était pas tombés dedans en premier lieu. Autant vous prévenir : Il y a un deuil à faire.

Mais il nait aussi une excitation, liée au sentiment qu’absolument tout est possible. Le sentiment de “coquille vide” qui nous hantait a été remplacé par milles envies.

Parfois, on a même envie de montrer aux autres ce à côté de quoi ils passent, combien la vie peut être formidable avec une utilisation purement fonctionnelle du smartphone, en lui redonnant sa place d’outil… Il y a des gens qu’on aimerait secouer. Mais bon, ce n’est pas notre rôle

On a quelques lacunes à rattraper, du fait d’avoir eu sa vie un peu en pause quelques années. On se reconstruit pièce par pièce, on se rééduque, on fait plus attention à soi, on s’entoure. On construit des choses qu’on n’avait pas pris le temps de construire auparavant (travail, relation, famille). On vit.

Et si vous avez envie de voir par vous-même à quoi ressemble le bout du chemin…
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Avant de jeter l’éponge et de vous auto-déclarer « Procrastinateur n°1 mondial » , essayez des recettes qui marchent pour sortir du smartphone…

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